’ai souvent remarqué que nos élans et nos intuitions créatives lorsque nous les laissons advenir, lorsque que nous les accueillons sans filtre, précèdent souvent nos prises de conscience … comme si le corps qui crée savait déjà ce que la psyché n’avait pas encore décodé.
En 2017, 2 ans après ma rupture d’anévrisme, le coquelicot s’est imposé à moi comme sujet principal de mes aquarelles et peintures. Avec comme signature un court texte que je posais fébrilement au dos de chaque réalisation.
Pour toutes les femmes battues, blessées, tuées, abimées, maltraitées au fil des siècles.
Parce qu’il y a toujours l’espoir d’une renaissance et que les coquelicots malgré leur fragilité offrent à voir la beauté du monde même au milieu des décombres et du chaos.
Je sais aujourd’hui que cet élan est venu me toucher et me chercher profondément. Il est en lien avec le vécu de ma lignée transgénérationnelle et aussi il me dépasse et va au-delà de mon histoire personnelle.
Il parle de l’histoire des femmes, de l’oppression vécue par celles-ci depuis si longtemps, de la souffrance, du déséquilibre et de la guerre initiée depuis des millénaires entre notre féminin et notre masculin…
Il parle d’une part de moi, d’une part de vous, de chacune de nous mais aussi des hommes et du lien premier qui nous lie à eux.
Il parle de mise en conscience de nos parts blessées pour qu’ensemble femmes et hommes nous transformions ce passé encore en marche en un présent conscient.
Pour un avenir radieux
Pour semer des coquelicots dans nos cœurs